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Au cours de la dernière décennie, les médias sociaux ont révolutionné notre façon de communiquer, de partager nos connaissances et de nous connecter avec nos proches dans le monde entier. Si les médias sociaux offrent des centaines d’avantages, nous ne pouvons ignorer les inquiétudes qu’ils suscitent pour notre santé mentale, en particulier les symptômes de l’anxiété sociale.
Nous utilisons tous les médias sociaux et je n’ai pas honte d’admettre qu’ils sont devenus une partie inséparable de notre vie. Je veux dire, je peux vous assurer que vous n’êtes pas la seule personne qui se réveille en vérifiant son Instagram ! La façon dont vous réagissez aux médias sociaux ou dont vous les utilisez peut dépendre d’un certain nombre de facteurs, notamment de l’anxiété sociale.
L’anxiété sociale est une peur intense des interactions sociales et l’inquiétude constante d’être jugé et rejeté socialement. L’utilisation des médias sociaux peut jouer un rôle dans l’augmentation ou la diminution des symptômes de l’anxiété sociale. Dans cet article, nous allons donc explorer le lien curieux qui existe entre les médias sociaux et l’anxiété sociale.
L’anxiété sociale est l’un des troubles anxieux les plus courants. Elle vous amène à craindre et à vous inquiéter constamment que les autres vous jugent, ou vous jugeront, et peut-être même vous rejetteront. Cette inquiétude peut affecter votre façon d’agir, de vous sentir et même de vous comporter dans le monde réel.
Dans le DSM-5, les critères d’identification des symptômes de l’anxiété sociale sont les suivants
Avoir une peur ou une anxiété intense d’être jugé
Avoir une peur ou une anxiété intense d’être dans des interactions sociales
Éviter les interactions sociales ou se sentir effrayé ou anxieux lors d’interactions sociales
une détresse intense liée au fonctionnement social ou cognitif.
Sur la base de ces critères, un professionnel de la santé mentale peut diagnostiquer un trouble d’anxiété sociale ou une phobie sociale.
Les médias sociaux sont devenus une partie intégrante et inséparable de nos vies, nous permettant de nous connecter avec nos proches dans le monde entier.
Les médias sociaux offrent un espace virtuel pour s’exprimer, partager des expériences et se tenir au courant de l’actualité mondiale. Toutefois, l’essor des médias sociaux s’est accompagné d’une augmentation des problèmes de santé mentale, l’anxiété sociale étant la plus répandue.
L’obtention de nouveaux followers, de likes et de commentaires peut activer le système de récompense du cerveau, provoquant la libération de dopamine, l’hormone de la bonne humeur. Cet acte peut inconsciemment vous inciter à vérifier vos médias sociaux pour de nouvelles mises à jour. S’il n’y a pas de réactions positives à ce que vous publiez, vous pouvez vous sentir anxieux.
Une étude de 2015 a suggéré que les changements dans la dopamine peuvent augmenter le risque d’anxiété. Mais qu’en est-il si vous souffrez déjà d’anxiété ? Les médias sociaux peuvent-ils modifier votre anxiété ?
Lorsqu’on parle d’anxiété sociale, la peur d’être jugé peut augmenter dans un environnement où il est facile de se comparer aux autres. Vous pouvez présenter des symptômes d’anxiété sociale si vous avez l’impression de ne pas être à la hauteur des attentes ou des idéaux que vous voyez sur les médias sociaux. Vous pouvez être de plus en plus préoccupé par ce que les autres pensent de vous. Cela peut vous amener à comparer votre vie en ligne avec votre vie hors ligne.
La peur de manquer quelque chose (FOMO) est un autre facteur qui peut contribuer au lien entre l’utilisation des médias sociaux et l’anxiété sociale. Lorsque vous parcourez vos fils d’actualité, vous voyez souvent des photos et des récits d’événements sociaux et de rassemblements auxquels vous n’avez pas participé.
Cette exposition constante à ce que vous manquez peut également accroître les sentiments d’exclusion et d’isolement, déclenchant des symptômes d’anxiété sociale. Le FOMO peut également contribuer à un sentiment d’inadéquation, en donnant l’impression de ne pas être à sa place ou de ne pas s’intégrer aux autres, d’où la peur d’être jugé.
Saviez-vous que certaines études suggèrent que l’utilisation compulsive des médias sociaux peut entraîner une fatigue des médias sociaux chez les adolescents ? Le FOMO peut également être responsable de cette fatigue liée aux médias sociaux et d’un risque accru d’anxiété et de dépression.
Une étude réalisée en 2020 a révélé que l’utilisation prolongée des médias sociaux pouvait être associée à une augmentation des symptômes de l’anxiété sociale. Ces symptômes ne peuvent qu’empirer si vous utilisez les médias sociaux de manière passive.
Bien que les recherches sur les avantages des médias sociaux soient limitées, certaines études suggèrent que l’utilisation des médias sociaux présente des avantages pour les personnes souffrant d’anxiété sociale.
Pour certaines personnes souffrant d’anxiété sociale, il est plus facile d’interagir en ligne qu’en personne. Cela signifie qu’elles n’ont pas à s’inquiéter de la réaction des autres à leur égard. Toutefois, cela peut indirectement affecter leur utilisation compulsive des médias sociaux.
Dans d’autres cas, même si vous vous sentez à l’aise pour interagir avec les gens par le biais des médias sociaux, cela peut toujours déclencher le sentiment d’être jugé.
Une étude de 2014 a montré que les groupes de soutien social sur les médias sociaux peuvent aider les personnes souffrant d’anxiété sociale. Cela signifie que si vous souffrez d’un trouble d’anxiété sociale, vous pouvez vous sentir soutenu par d’autres utilisateurs de médias sociaux, par rapport aux personnes qui ne bénéficient pas du même soutien.
Une étude de 2016 a montré que les personnes souffrant d’anxiété sociale qui recevaient un soutien social et des encouragements par l’intermédiaire de groupes de médias sociaux en tiraient davantage profit lorsqu’elles ne pouvaient pas obtenir le même soutien hors ligne. Cependant, plusieurs études suggèrent que l’utilisation des médias sociaux peut devenir problématique pour les personnes souffrant d’anxiété sociale si l’habitude ou la dépendance devient compulsive.
Il peut être difficile de naviguer dans les médias sociaux si vous souffrez d’anxiété sociale, mais avec l’aide appropriée, vous pouvez profiter des avantages des médias sociaux et vous sentir à l’aise en vivant avec l’anxiété sociale.
Voici quelques conseils pour vous aider ;
1. Fixer des limites
Fixez des limites claires à votre utilisation des médias sociaux. Décidez du temps que vous vous sentez à l’aise de passer en ligne et respectez-le. Ne vous laissez pas entraîner dans un cycle de défilement passif sans fin, qui contribue aux sentiments d’anxiété, de FOMO et d’inadéquation.
2. Soyez sélectif
Choisissez les contenus que vous suivez et ceux que vous ne suivez pas. Supprimez tous les comptes qui déclenchent en vous de la négativité ou qui vous font vous sentir inadéquat ou inférieur aux autres. Choisissez plutôt de suivre des comptes qui vous inspirent, vous font sentir soutenu et promeuvent la positivité.
3. Soyez attentif
Soyez attentif à vos réactions lorsque vous utilisez les médias sociaux. Si vous ressentez de l’anxiété ou de la jalousie, prenez le temps de respirer et de réfléchir aux raisons de ce sentiment. N’oubliez pas que les autres présentent souvent des moments forts de leur vie en ligne et non leur véritable personnalité.
4. Déconnectez-vous des médias sociaux
Faites régulièrement des pauses dans les médias sociaux pour recharger votre esprit et vos émotions. Consacrez du temps à des activités et à des passe-temps qui vous apportent de la joie et vous aident à vous détendre. Profitez de ces petites pauses pour vous reconnecter à vous-même et au monde hors ligne qui vous entoure.
5. Évitez le défilement passif
Au lieu de défiler passivement, engagez-vous dans des interactions sociales significatives. Commentez de manière réfléchie les messages que vous voyez, engagez des discussions saines et connectez-vous à des groupes qui partagent vos centres d’intérêt. Établissez des liens réels qui peuvent vous apporter une communauté et une plateforme en ligne positives et encourageantes.
6. N’oubliez pas de vous connecter hors ligne
Ne laissez pas les médias sociaux remplacer vos interactions sociales dans la vie réelle. Essayez de nouer et d’entretenir des relations hors ligne, car les interactions en face à face peuvent vous apporter un soutien, des encouragements et des liens d’une autre nature.
Conclusion
La relation entre les médias sociaux et l’anxiété sociale est complexe. Bien que les médias sociaux puissent offrir des connexions précieuses et des possibilités d’expression, ils peuvent également présenter certains défis susceptibles d’affecter notre santé mentale, en particulier l’anxiété sociale. Les comparaisons sociales, le sentiment de manquer des événements sociaux et l’exposition à la négativité par le biais du défilement passif sont autant de facteurs qui peuvent accroître les symptômes de l’anxiété sociale.
Les médias sociaux peuvent-ils donc être à l’origine de l’anxiété sociale ? Qui peut le dire ? Cependant, une chose est claire : les médias sociaux et leurs effets sur la santé mentale dépendent de la manière dont vous utilisez les plateformes. Pour certains, les médias sociaux peuvent être un espace positif et de soutien, tandis que pour d’autres, ils peuvent présenter d’autres difficultés sociales.
Les médias sociaux peuvent être une opportunité de croissance si vous choisissez de les utiliser correctement. Veillez à trouver un équilibre entre les interactions sociales en ligne et hors ligne afin de maîtriser votre anxiété sociale.
J’espère que cet article vous a aidé à comprendre le lien entre les médias sociaux et l’anxiété sociale, et à trouver l’équilibre parfait entre les interactions sociales en ligne et hors ligne sans aggraver vos symptômes d’anxiété sociale.